Contenu
- Animateurs socialement conscients
- Solutions de contournement créatives
- Visuels de dessins animés classiques
«Espero» signifie «espoir» en espéranto, une langue construite dont le nom lui-même se traduit par «celui qui espère». L’équipe d’étudiants à l’origine de ce beau court métrage a choisi d’utiliser l’espéranto pour l’animation parce que la philosophie derrière la création de la langue était de favoriser la paix et la compréhension internationale entre les gens.
Espero? est un film avec un message écologique fort, celui qu'il transmet avec un style visuel unique: traiter notre environnement avec respect ou il ne pourra plus nous soutenir.
C'est un message sérieux, mais l'équipe d'étudiants - directrice et animatrice Simone Giampaolo, TD et animateur Henrik Linnes, et directeur artistique Yifan Hu, tous diplômés du Centre national d'animation par ordinateur de Bournemouth, Royaume-Uni - a intelligemment contourné tout sens de la conférence en utilisant humour et émotion.
Je vois l'animation comme l'un des moyens les plus puissants pour toucher un large public
Le réalisateur Giampaolo pense que l'animation est le support idéal pour les messages sérieux: «Je considère l'animation comme l'un des supports les plus puissants pour toucher un large public, des enfants aux adultes. Ce qui m'intrigue le plus, ce sont les possibilités d'utiliser ce support pour diffuser des messages importants et des enseignements tout en divertissant le public. L'animation vous permet de parler de sujets gênants et délicats de manière amusante et détendue, ce qui est beaucoup plus difficile à réaliser par l'action en direct. "
Animateurs socialement conscients
Les premières inspirations de l'histoire sont venues de deux illustres animateurs qui, tout au long de leur carrière, ont utilisé l'animation comme support pour transmettre des messages au public: Frédéric Back et Bruno Bozzetto.
«Notre court métrage ayant pour objectif de présenter les enjeux environnementaux créés par la race humaine, nous pensons avoir beaucoup en commun avec Frédéric Back en termes de thèmes», explique Giampaolo.
Avec le personnage principal, Andrew, le but était de créer un homme à qui le public pourrait s'identifier, même au pire. "Andrew est humain", dit Giampaolo, "et d'une manière trop humaine. Il peut être décrit comme la partie la plus honteuse de notre société moderne: égoïste, avide, paresseux et pas très intelligent. Andrew est un adulte qui n'a pas grandi. intellectuellement. Il a cependant un talent: son sens particulier de la survie, qui lui permet de réagir rapidement lorsque quelque chose met en danger son existence. "
En plus de la réalisatrice, Simone a assumé les rôles d'artiste d'histoire, de concepteur de personnages et d'animatrice: "La meilleure chose à propos de la production d'un court métrage dans une petite équipe est que vous pouvez essayer différents rôles et en apprendre beaucoup sur chaque étape de la production."
Les problèmes techniques incombaient à son collègue Henrik Linnes, dont les rôles étaient TD, modélisateur principal et animateur. "Le travail le plus difficile pour moi était le gréement. N'ayant pas fait beaucoup de gréement auparavant, j'ai eu du mal à les faire fonctionner comme je le souhaitais. Le plus drôle, c'est que, à la fin, les gréements sont ce dont je suis le plus satisfait, " il dit
Solutions de contournement créatives
L'équipe a travaillé principalement à Maya, pour leur donner un pipeline flexible mais serré. «Étant donné que Maya est si flexible et peut être adaptée à de nombreuses situations différentes, nous avons trouvé que c'était l'outil parfait pour un projet étudiant», déclare Linnes. "En tant qu'étudiant travaillant dans une petite équipe, vous voulez garder le pipeline aussi net que possible; utiliser un logiciel aussi multifonctionnel que Maya a été vraiment bénéfique."
L'équipe a également proposé des solutions de contournement créatives qui ont facilité les processus de modélisation et de gréage, explique Linnes. «Il a été décidé très tôt que les personnages auraient tous la bouche texturée et non modelée, ce qui a rendu la modélisation des personnages un peu plus facile - et aussi que les sous-vêtements d'Andrew seraient texturés. Les seules autres parties à modeler étaient la cravate d'Andrew et des chaussures.
"Le modèle a dû être ajusté plus avant dans la production car la plate-forme devait avoir des membres détachables. Séparer les jambes pour l'humain, et les jambes et les bras pour la terre et combler les trous où la géométrie était précédemment fixée. C'était important de le faire aussi proprement que possible afin que cela n'abîme pas les UV, ou ne crée pas de problèmes sur la plate-forme », explique Linnes.
Visuels de dessins animés classiques
L'utilisation de Maya a été la clé pour atteindre le style visuel caricatural d'Espero, déclare le directeur artistique Yifan Hu. «Chez Maya, nous avons réussi à donner aux plates-formes la bonne flexibilité dont nous avions besoin pour déplacer, poser, écraser et étirer des personnages aussi ronds (la sensation des bras et des jambes en caoutchouc a été obtenue en utilisant des plans flexibles)», explique-t-elle.
"De plus, Maya est devenue très efficace en termes d'éclairage et de rendu pour réaliser le style cartoon. La plus grande difficulté technique était le gréement", explique Hu. «Nous avions besoin des plates-formes pour pouvoir écraser, étirer, plier et se comporter de manière à obtenir le style que nous voulions. Comme aucun de nous n’avait beaucoup d’expérience avec le gréement, nous avons commencé par fabriquer une plate-forme de base, puis nous avons ajouté fonctionnalités dont nous avions besoin plus tard au fur et à mesure que le personnage se développait.
«Pour que les membres flexibles fonctionnent correctement sans casser ni créer de résultats étranges, différentes méthodes telles que les systèmes à base de grappes et d'articulations ont été essayées, mais aucune de celles-ci ne nous a donné la flexibilité et la durabilité que nous souhaitions. En fin de compte, nous avons utilisé un follicule. système basé sur les déformations. Le système a été créé séparément du gréement et appliqué aux zones des gréements où nous le voulions. "
Maya est devenue très efficace en termes d'éclairage et de rendu pour réaliser le style caricatural
La texturation a été réalisée dans Mudbox et Photoshop, et a été abordée de la même manière que lors de l'application de peinture sur une toile. «Pour obtenir un effet pictural, il est plus facile de peindre sur une surface plane, ce qui réduit la distorsion de l'image», explique Hu. "Cela permet également de marquer brièvement les positions particulières - telles que les yeux et le nez - de la texture UV dans Mudbox, puis d'ajouter des détails dans Photoshop."
Hu estime que l'équipe d'étudiants a réussi à produire une animation soignée en peu de temps. «Les techniques d'éclairage et de composition que nous avons utilisées ont offert efficacité et flexibilité en termes d'ajustement de l'éclairage, à la fois en production et en poste. L'animation entière a été rendue en moins d'une semaine, ce qui a donné à l'équipe le temps de revenir en arrière et de peaufiner les détails de la texture, de l'éclairage et de l'animation globale.
Mots: Rose Brandle
Cet article a été initialement publié dans le numéro 179 de 3D World.
